Bouger : un geste de douceur envers soi-même

Bouger : un geste de douceur envers soi-même Bouger : un geste de douceur envers soi-même

Lorsqu’on traverse une période de maladie, le corps est mis à rude épreuve et l’énergie peut manquer. Il peut sembler naturel de vouloir se reposer, de ralentir, voire de stopper toute activité physique. Pourtant, bouger – même un peu – peut jouer un rôle précieux dans le processus de guérison, tant sur le plan physique que mental. Pratiquer une activité physique adaptée à sa condition de santé, en accord avec les conseils de son médecin, c’est choisir de rester acteur de son bien-être.

LES BIENFAITS DU MOUVEMENT SUR LE CORPS ET L'ESPRIT

L’activité physique n’est pas seulement bénéfique pour les personnes en bonne santé. Elle l’est aussi – et peut-être encore plus – pour celles qui traversent la maladie. Bouger permet de maintenir une certaine tonicité musculaire, de stimuler la circulation sanguine, de renforcer le système immunitaire, et de préserver la souplesse articulaire. Cela favorise également un meilleur sommeil, réduit la fatigue chronique et agit comme un antidouleur naturel en libérant des endorphines, les fameuses hormones du bien-être.

Au-delà des bienfaits physiologiques, l’activité physique contribue à améliorer le moral. Elle procure un sentiment d’accomplissement, aide à réduire l’anxiété et la dépression, et donne le sentiment de rester maître de son corps. Se remettre en mouvement, à son rythme, peut être une vraie source d’estime de soi et de confiance.

1. Adapter l'activité à son état de santé : une condition essentielle

Il est fondamental de rappeler que chaque maladie, chaque traitement et chaque corps est unique. Ce qui est bon pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Avant de débuter ou de reprendre une activité physique, il est donc indispensable de demander l’avis de son médecin ou de son équipe soignante. Ils pourront conseiller le type d’activité le mieux adapté à votre situation, la fréquence, la durée, et surtout les précautions à prendre.

Parfois, cela peut se traduire par des mouvements très simples : quelques étirements doux dans le lit, une promenade de cinq minutes, ou une série d’exercices de respiration. L’essentiel n’est pas la performance, mais la régularité et l’écoute de soi.

2. La marche : une alliée précieuse et accessible

Parmi les activités les plus accessibles, la marche tient une place de choix. Elle ne nécessite aucun matériel spécifique (à part une bonne paire de chaussures), peut se pratiquer presque partout, et s’adapte à tous les rythmes. Marcher régulièrement, même sur de courtes distances, permet de maintenir une mobilité, de prévenir la fonte musculaire, et d’entretenir le cœur. Cela peut aussi être une belle occasion de s’aérer, de sortir de chez soi, de voir du monde, ou simplement de se reconnecter à la nature.

Même une marche lente, de 10 à 15 minutes par jour, peut faire une différence sur le long terme. L’important est de respecter son propre rythme, sans se comparer aux autres.

3. L'activité physique pendant un cancer

Dans le cadre du cancer du sein, les études sont nombreuses à démontrer les bénéfices de l’activité physique. Elle contribue à réduire certains effets secondaires des traitements (fatigue, nausées, douleurs articulaires), améliore la qualité de vie, et favorise une meilleure récupération. Elle peut même jouer un rôle dans la réduction du risque de récidive, lorsqu’elle est pratiquée régulièrement.

Cependant, cette activité doit être pensée avec soin. Il est essentiel d’éviter les mouvements qui pourraient provoquer des douleurs ou des tensions, notamment dans le haut du corps après une chirurgie ou une radiothérapie. Des disciplines douces comme le yoga adapté, la marche, le vélo d'appartement ou la natation (dans certains cas) sont souvent recommandées.

BIEN S'EQUIPER POUR MIEUX BOUGER

Lorsque l’on est en traitement ou en convalescence, le choix des vêtements et équipements a toute son importance, notamment pour les femmes touchées par un cancer du sein. Il est crucial de se sentir à la fois soutenue et confortable dans ses mouvements.

Les brassières de sport spécialement conçues pour les femmes opérées offrent un bon maintien sans comprimer, évitant ainsi les frottements douloureux. Pour celles qui portent une prothèse mammaire externe, il existe des brassières et des maillots de bain dotés de poches bilatérales intégrées. Ces modèles permettent de loger la prothèse en toute sécurité, sans craindre qu’elle ne bouge pendant l’activité. Vous pouvez retrouver certains modèles par ici.

Le bon équipement ne se limite pas à l’aspect technique : il contribue aussi à restaurer une image positive de soi, à retrouver une forme d’assurance, et à pratiquer une activité physique avec plaisir et sérénité. Optez pour de jolis modèles féminins et élégants qui vous rappellent la beauté de votre corps. Plusieurs marques, comme vous pouvez le voir sur ce lien, proposent des maillots de bain très jolis qui offrent un excellent maintien de votre prothèse mammaire externe.

ECOUTER SON CORPS, RESPECTER SES LIMITES

Même s’il est bénéfique, l’exercice physique ne doit jamais devenir une contrainte. Il ne s’agit pas de « forcer » mais d’accompagner son corps avec douceur. Il est normal d’avoir des jours « sans », où l’on ne se sent pas en forme. Dans ces moments-là, l’important est d’accueillir ce que l’on ressent, sans culpabiliser. Une pause n’est pas un échec, c’est une forme d’écoute de soi.

Certaines personnes trouvent du réconfort dans des pratiques corps-esprit comme le tai-chi, la méditation en mouvement ou la gymnastique douce. Ces approches permettent de bouger tout en cultivant le calme intérieur, et peuvent être de précieux alliés dans un parcours de soin.

SE FAIRE ACCOMPAGNER SI BESOIN

Il existe aujourd’hui de nombreux programmes d’activités physiques adaptées (APA) encadrés par des professionnels formés à l’accompagnement des personnes malades. Ces séances, souvent proposées en hôpital de jour, en centre de rééducation ou par des associations, permettent de bouger en toute sécurité, dans un cadre bienveillant. Elles sont aussi l’occasion d’échanger, de se sentir entourée et comprise.

Certaines mutuelles ou structures locales proposent même des aides pour financer ces accompagnements. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre équipe soignante ou d’associations spécialisées.

CONCLUSION

Garder une activité physique pendant la maladie, c’est bien plus qu’un geste pour le corps. C’est une manière de dire à soi-même : « Je prends soin de moi, ici et maintenant ». C’est un chemin qui se parcourt pas à pas, sans pression, avec respect et bienveillance.

Qu’il s’agisse de marcher quelques minutes par jour, de faire des exercices doux, ou de suivre un programme encadré, chaque mouvement compte. L’important est d’écouter son corps, de suivre les recommandations médicales, et de se sentir libre de s’arrêter quand c’est nécessaire.

Parce que le mouvement, aussi simple soit-il, est une source de vie.